Nous avons pris l'habitude depuis la plus tendre enfance de définir notre identité en fonction de ce qui se vit à l'extérieur de nous. Comme si le monde qui nous entoure, nous donnait les clés et les codes de qui nous sommes. Cela peut commencer très tôt. Le petit-enfant qui se retrouve devant le sapin de Noël est envahi par les stimulis extérieurs. Le sapin et ses couleurs, les boules miroir, les guirlandes électriques qui scintillent, les cadeaux aux milles facettes, les parents qui prennent des photos, émerveillés par leur progéniture, offrant parfois ce qu'ils n'ont pas eux même reçu.
Ce design, cette situation, qui est d'ailleurs un rituel à la fois la mondial (en occident) et répété chaque année, conditionne le regard, s'engramme cellulairement. Qu'est-ce que cela nous dit ? Que la magie vient du dehors. Cela enclenche un mouvement centrifuge, ou l'être va s'identifier aux formes extérieures. J'existe en fonction de ce qui se passe au-dehors de moi. Cela me définit.
En fait, je vous invite à changer de regard. Un changement radical : c'est l'enfant le cadeau. Je suis celui que j'attends. A travers le cour de l'existence, il existe mille façons d'être défini et validé par l'extérieur. Les diplômes en sont un exemple. Valider une compétence est une noble action. En revanche me laisser définir par une validation extérieure est une pente glissante. Je peux rester à la périphérie de moi-même.
Le star System en est un bel exemple. Les réseaux sociaux avec leur lot de vies brossées dans le sens du poil, ou je ne vais montrer de moi que ce qui est tout en dorure, sur mon fil ou mon mur, jouant les uns avec les autres un jeu de mise en scène et de théâtre. Possiblement, au final, je vais perdre le fil de mon authenticité. Les études qui montrent les dangers pour la jeunesse d'évaluer ce qui est juste ou cool par le nombre de vues et de likes, contribuent à ce mouvement centrifuge. Où je me retrouve de plus en plus à la périphérie de mon être. Qui va contribuer à me faire sentir que quelque chose cloche avec moi. Je ne suis pas à ma place. Je vais rentrer dans un jeu de comparaisons incessantes.
Alors comment sortir de cette impasse ? Comment retrouver le fil de son essence ? De sa dignité humaine ? D'un sens intime de sa propre présence ? Il suffit d'écouter le discours d'Albert Camus pour entrevoir la valeur de l'art, notamment pour l'écrivain, mais cela est applicable à toute forme d'art. L'écrivain est au service d'une cause qui le dépasse pour Camus. Et sa différence est faite pour permettre de se rapprocher de ses semblables. Tout ce qui contribue à créer un éloignement d'avec soi-même, contribue à une forme d’aliénation qui va nous laisser plus vide que plein.
Pour ma part, je choisis d'investir dans la mesure du possible mon temps et mon énergie dans un mouvement centripète, où je vais pouvoir rencontrer ce qui en moi défini une identité qui ressemble à mon essence. Qui me rapproche de mes étoiles intérieures. C'est l'enfant le cadeau. Nous sommes tous les cadeaux de la vie. S'il n'y a pas d'enfant, il n'y a pas de sapin, il n'y a pas de cadeau de Noël. C'est notre simple présence au monde qui est un contenant rempli de trésor.
La Communication Nonviolente, authentique, assertive, libératrice, le Focusing, la Méditation assise silencieuse, l'exploration de nos mondes intérieurs sont autant de moyens pour soutenir ce mouvement centripète. Et cela part d'un choix. D'un choix à renouveler. C'est en essence une action politique. Quand je fais ce travail de reconnexion intérieure pour moi-même, je contribue par la même à créer une société plus "re-connectée". L'individu étant la matrice première qui constitue ce vaste tissu qu'est notre humanité. Pour ma part, je ne me lasse pas en Accompagnement, quand j'ai le privilège que quelqu'un m'accorde sa confiance, en choisissant de travailler avec moi, d'être le témoin de l'être intime qui habite tout un chacun, d'accoucher de lui-même.
C'est pour moi la première écologie fondamentale. Sans cette reconnexion intime à soi-même, je vais faire partie du problème dans les défis présents et futurs qui viennent confronter le sens de notre devenir en tant qu'habitants de ce belle planète bleue.
La première technologie est avant tout intérieure, nous sommes des êtres conscients de nous-même en essence, c'est en tout cas, un potentiel exprimé ou latent en chacun de nous. Si je ne fais pas de la place à cette part intime de moi, je vais rater un rendez-vous essentiel sur ce voyage terrestre qu'est la vie, de notre naissance à notre finitude. Vous pouvez l'appeler cet endroit l'Âme, le Soi, part spirituelle, quelquesoit le Nom. C'est cette dimension qui fait que c'est bon de se sentir soi-même. En accord et en harmonie.
Autant commencer maintenant. C'est à chaque instant que cela se passe !
PS : pour participer aux événements proposés par incandessence ou être accompagné en individuel, contacter moi par Email à Pierrevigneron@incandessence.fr